Blandine est une ardennaise de cœur, elle est originaire d’Epernay.
Ses parents sont originaires de Lalobbe. Ils reviennent s’y installer en 1993.
Etienne, le papa, fabrique du cidre pour sa consommation personnelle. Un couple de passage dans la région, lui achète des bouteilles. C’est le début d’une grande aventure.
Après ses études de droit et son master en poche, Blandine cherche du travail. Son père, Etienne, lui propose de l’aider dans l’administratif de l’entreprise.
Elle commence en septembre et n’est jamais repartie.
Tout est à faire, elle n’a pas le temps de s’ennuyer.
La reprise
Blandine s’installe à Lalobbe, avec son mari David, ancien gendarme reconverti en maître de chai.
David a toujours aidé dans l’entreprise, il est de Saint-Menges.
Papa aide au pressoir en dépannage et maman aide à la confection de paniers de Noël, c’est top .
Soutenu par David, Blandine reprend l’entreprise familiale en septembre 2019.
C’est un travail passionnant et très polyvalent. Il faut entretenir les vergers en bio, gérer la campagne de production annuelle tout en commercialisant. Le travail ne manque pas.
L’équipe compte également 2 autres collaborateurs : Amélie en administratif et Benjamin en technique Vergers et Bâtiment. Tous les 4, ils font tourner l’entreprise familiale.
Les parents de Blandine aident ponctuellement.
L’exploitation du domaine
Il y a désormais 9 ha de verger, tous convertis en agriculture biologique. Il faut plusieurs années pour convertir un verger.
Actuellement, seulement 5ha sont en plein rendement. D’ici 2 ou 3 ans, les hectares restant auront atteint leur plein rendement.
Tous ces vergers donnent en moyenne entre 100 et 110 tonnes de pommes.
A la cidrerie, on respecte l’alternance de la nature. C’est-à-dire que pendant une année, les vergers produisent et l’année d’après les vergers se reposent.
La récolte 2024 a été une belle récolte : 150 tonnes de fruits ont été ramassés. « C’est une année haute, on n’a pas eu trop de perte, on est content de la récolte ».
200 000 articles tout confondus (cidre, jus, eau de vie, vinaigre…) sont produits. Et en litres, ça représente 300hl pour le cidre, 3 000 litres pour l’eau de vie et le vinaigre et 400hl pour les jus de fruits. Il faut essayer de prévoir et d’anticiper les besoins de nos clients. Parfois il y a des ruptures.
Blandine se souvient qu’en 2023, la récolte a été épique. Il a beaucoup plu et les champs étaient gorgés d’eau, les ramasseuses ne pouvaient plus aller dans les vergers sans s’embourber. « Nous avons ramassé à la main les derniers kilo de pommes. »
Coté fabrication, ça se passe comment ?
« A l’atelier, nos boissons sont mises en bouteille, étiquetées et mises en carton. Nous nous déplaçons pour suivre et garantir la traçabilité. »
Il faut déjà savoir qu’il existe des variétés de pommes à cidre qui sont différentes des variétés de pommes à couteau.
On mélange différentes variétés de pommes à cidres : des douces, des amers, des acides…
Le pourcentage des ces quantités est secrètement gardé par le maitre de chai.
Ensuite, en septembre, on ramasse les pommes, on les lave, on les trie et on les presse.
Aux bulles ardennaises, on utilise une presse à paquet. Le jus est extrait et part en cuverie.
Aux premiers signes de fermentation, aucune levure n’est ajoutée. Tout est naturel.
David fait un soutirage. C’est-à-dire qu’il prend le cidre éclairci et décanté pour le mettre dans une nouvelle cuve désinfectée. Ce jus clair qui fermente s’appelle le moût.
Le reste, le chapeau et les lies iront dans d’autres cuves pour la distillation de l’eau de vie.
Quand on arrive à la bonne densité, on fait les assemblages. C’est le savoir-faire de David.
Ensuite, tout part à l’atelier d’embouteillage spécifique aux pommes. Il est en dessous de Paris, car pour le moment ils n’ont trouvé aucun atelier d’embouteillage capable d’accueillir une telle quantité dans le Grand Est. Blandine lance « Avis aux investisseurs ».😉
Comment sait-on que ça fermente ?
Blandine explique que ce sont les levures qui mangent le sucre pour en faire des degrés alcooliques.
« On l’entend quand on colle son oreille à la cuve, le cidre chante comme disait papa, on entend le frémissement».
Le cidre extra brut atteint les 1000° en densité, on y ajoutera les sirops pour faires les cidres Fines Bulles.
En parlant des cidres Fines Bulles d’où vient leur nom ?
Ce sont des cidres élaborés au départ en méthode traditionnelle, car Etienne Capitaine a étudié cette méthode lors de son travail au Lycée Viticole d’Avize. Au fur et à mesure, les recettes se sont affinées et évoluées.
Le nom des cidres fines bulles a été créé dès la première année.
En général c’est une réflexion familiale. Par exemple le Rubis d’Ardennes est me semble-t-il une association d’idée. « Estelle, ma grande sœur a trouvé le nom rubis pour la couleur et maman y a ajouté Ardennes » me dit Blandine
Pour la Pyrtille, à la base c’était du poiré et de la myrtille donc un mix du P de poire et du mot myrtille maintenant c’est à base de cidre et ça fonctionne aussi avec le P de pomme.
Les produits préférés de Blandine
Quand on a autant de produits, il n’est pas facile d’en choisir un.
Blandine en a choisi un dans chaque gamme ou presque.
- Le cidre d’Or parce que c’est une création avec son père et c’est aussi un clin d’œil à la Meuse pour la mirabelle.
- Entre le cidre intense et le poiré, Blandine n’a pas su choisir.
- Dans les boissons sans alcool c’est le pom’menthe qui a sa préférence parce que c’est SA création.
- Et la frênette, bien sûr. Boisson très ancienne, dont la recette est celle de sa grand-mère maternelle. C’est une boisson pétillante, à base de plante, acidulée et fraiche.
Le mot de la fin
« Le cidre c’est comme la vie, il faut que ça pétille »
Retrouvez les produits des Bulles Ardennaises dans nos boutiques et sur notre site en ligne
Bon à savoir
- Les cidres des Bulles Ardennaises sont des cidres fermiers. Car chez les Capitaine on cultive les pommes, on les transforme et on les vend.
- Les Bulles Ardennaises ainsi que les noms des cidres fines bulles sont des marques déposées.
- La cidrerie se visite sur réservation d’avril à la fin du mois d’août.
- Possibilité de faire un Escape Game dans les vergers et de team building pour les entreprises.
Pour plus d’informations sur les activités, les visites et tous les produits, rendez-vous sur le site des Bulles Ardennaises